Beirut.Bonjour.Merci

Vendredi matin dernier, après un dernier déjeuner dans notre fabuleuse cour intérieure à Damascus, Kasia et moi sommes parties à la recherche d’un service taxi* pour nous amener à Beirut. Une taxe de départ, un visa libanais, quelques quatre heures dans le trafic, enveloppées par la boucane des trois fûmeurs avec qui nous partagions le taxi, et nous voilà finalement à Beirut.

Petites boulangeries et cafés avec fines pâtisseries, pains au chocolat et capuccino, un peu de français ici et là (Bonjour/Merci), au bord de la mer Méditerranée…Nos quelques jours s’annonçaient exquis! Seulement, c’était avant de se rendre compte à quel point nos 36 heures au Liban allaient nous coûter cher. Ce que j’imaginais comme la plage était en fait de chics beach clubs où défilent les designer bikinis et les cocktails. Nous avons donc passé un bel après-midi à rôtir sur nos chaises longues parmi les riches et célèbres du monde arabe et à naviguer entre les piscines à jets et le petit bout de mer Méditerranée auquel nous avions accès depuis le club. Bref, un clash considérable avec notre séjour en Syrie! Comme nous nous y attendions, tout était beaucoup plus cher et libéral. Malheureusement, nous n’avions pas les moyens ni le temps nécessaire pour vraiment expérimenter tout le potentiel d’un séjour au Liban.

Le plus intéressant je crois était de découvrir les quelques immeubles, percés par les douilles, qui n’ont pas encore été reconstruits parmi les quartiers entièrement neufs du centre-ville de Beirut. D’essayer de s’imaginer la ville à feu et à sang en 2006 était pratiquement impossible. L’exercice mental nous a quand même donner un avant-goût de l’état psychologique des gens qui décident de venir vivre dans un endroit où le climat politique est aussi instable. Je ne peux même m’imaginer le trauma de ceux qui ont vécu ou vivent aujourd’hui dans un pays en guerre…

* Taxi partagé qui suit une route prédéterminée.

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